Après une année marquée par des arrêts de travail à répétition, le transport aérien canadien pourrait connaître de nouvelles turbulences en 2026. Plusieurs conventions collectives majeures arrivent à échéance et certains groupes de travailleurs disposent déjà de mandats de grève, ravivant l’incertitude pour les voyageurs.
Les répartiteurs de vols de Porter Airlines pourraient déclencher une grève dès le 20 janvier, après avoir donné le feu vert à leur syndicat. D’ici la fin mars, ce seront au tour des conventions collectives des pilotes de WestJet, des agents de bord de WestJet ainsi que des mécaniciens et bagagistes d’Air Canada d’expirer, ouvrant la porte à de nouveaux conflits de travail au printemps.
Ces tensions s’inscrivent dans un contexte de fortes attentes salariales, alimentées par l’inflation et les gains obtenus récemment par les employés des compagnies aériennes américaines. En face, les transporteurs canadiens, encore marqués par les pertes liées à la pandémie, se montrent prudents et peu enclins à consentir des hausses substantielles.
Le recours de plus en plus fréquent aux ordres de retour au travail du gouvernement fédéral, en vertu de l’article 107 du Code canadien du travail, alimente aussi la controverse. Des experts estiment que cette pratique affaiblit le processus de négociation, certains employeurs misant sur une intervention rapide de l’État pour mettre fin aux conflits.
Si aucun arrêt de travail majeur n’est attendu dans l’immédiat, le climat demeure fragile. Pour les passagers, l’année 2026 pourrait encore rimer avec prudence et imprévisibilité dans les airs.
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