La ministre fédérale de la Santé, Marjorie Michel, observe avec inquiétude l’évolution récente des politiques sanitaires aux États-Unis. En cause : certaines décisions prises par les agences américaines de santé publique, jugées susceptibles d’affaiblir la confiance du public canadien envers la science et la vaccination.
Au centre des préoccupations, la décision d’un groupe d’experts des CDC de ne plus recommander systématiquement le vaccin contre l’hépatite B pour tous les nouveau-nés. Une orientation qui tranche avec les pratiques établies et qui intervient sous l’influence de responsables nommés par le secrétaire américain à la Santé, Robert F. Kennedy Jr., connu pour ses prises de position controversées sur les vaccins.
« Les États-Unis sont notre plus proche voisin. Ce qui s’y dit et s’y décide traverse rapidement la frontière », a rappelé la ministre, soulignant la nécessité d’une coordination étroite avec les provinces et territoires afin de maintenir un discours clair et cohérent en matière de santé publique.
Cette inquiétude survient dans un contexte déjà fragile. Le Canada a récemment perdu son statut de pays ayant éliminé la rougeole, avec plus de 5 000 cas recensés en 2025, principalement en Ontario et en Alberta. Pour Mme Michel, il est urgent de renforcer la confiance envers la science et de lutter activement contre la désinformation.
Parallèlement, la ministre surveille de près l’expansion des soins privés dans certaines provinces, notamment en Alberta et en Ontario. Si Ottawa se dit ouvert à l’innovation, il rappelle que toute réforme devra respecter les principes fondamentaux de la Loi canadienne sur la santé.
Entre désinformation, vaccination en recul et pressions sur le système de soins, la santé publique canadienne avance sur une ligne étroite, où chaque décision compte.
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