La perquisition judiciaire sans résultat dans la résidence de l’agent exécutif intérimaire de Port-au-Prince, Youri Chévry révèle une bavure judiciaire assimilable à la persécution politique, de l’avis du directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH). Pierre Espérance réclame la révocation du commissaire du gouvernement Jean-Fritz Patterson Dorval, le transfert du responsable de la DCPJ, l’inspecteur général Justin Marc.
Sous l’égide du chef du Parquet de la juridiction de Port-au-Prince, Jean-Fritz Patterson Dorval, la justice se retrouve sur une pente dangereuse. La perquisition judiciaire le 12 décembre 2025, dans le domicile, sans flagrance, sans évidence de preuves est révélatrice de bavure assimilable à la persécution politique, réagit le responsable du RNDDH. Pierre Espérance dénonce le mot d’ordre du silence observé par le Parquet de Port-au-Prince, la Direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) sur l’opération.
Incapable de fournir la moindre explication sur les motifs de l’échec de la décente des lieux dans la maison du président de la Commission municipale intérimaire de Port-au-Prince, Ralph Youri Chévry, le commissaire du gouvernement près le Tribunal de première instance de Port-au-Prince, Jean-Fritz Patterson Dorval doit être remplacé pour manquements professionnels, prône le responsable du RNDDH. Les déclarations du parquetier Dorval selon lesquelles il ignore les raisons de sa présence dans la maison de l’édile Youri Chévry relèvent d’un scandale de trop.
En interview sur Radio Kiskeya, le jeudi 18 décembre 2025, le défenseur des droits humains réclame la révocation du chef du Parquet de Port-au-Prince, incapable de communiquer sur le dossier relatif à l’opération de fouille. En outre, le comportement inquiétant du responsable de la DCPJ, l’inspecteur général Justin Marc interpelle. Depuis déjà un mois, au moins cinq dossiers accablants transmis à la PNH relevant de la DCPJ, sont restés sans suite, dénonce Espérance. De surcroit, depuis l’avènement de l’IG Justin Marc à la tête de la police judiciaire a de quoi s’inquiéter.
Sous le leadership de Justin Marc, la DCPJ n’inspire plus confiance, selon Pierre Esperance. Des policiers détenteurs d’informations clés susceptibles de renforcer la lutte contre l’insécurité hésitent à coopérer en raison des liens suspects entre la nouvelle administration de la DCPJ et les groupes criminels. En parallèle, depuis la nomination en aout 2025 de Justin Marc à la direction de la DCPJ, des alliés de « Viv Ansanm », des avocats de bandits notoires, des personnes visées par des mandats d’amener défilent au quotidien dans les bureaux et couloirs de l’institution, à Clercine. Le cas de l’ancien député Arnel Bélizaire, sanctionné par les États-Unis, le 22 septembre 2025, présent le 25 septembre de la même année à la DCPJ pour menacer des enquêteurs de la police judiciaire, illustre bien l’indignation collective, selon Espérance.
S’agissant de Mario Andrésol, secrétaire d’État à la sécurité publique, le RNDDH note un sentiment de confort et d’arrogance affiché par le chef de la coalition terroriste Jimmy « Barbecue » Cherizier. Pierre Espérance rappelle que l’ancien policier assurait la garde rapprochée du candidat à la Présidence Mario Andrésol et le qualifie de « protégé » de l’ancien directeur général de la PNH, Mario Andrésol.
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