« Nemours Jean-Baptiste n’a pas créé le rythme Compas », rectifie Michel Soukar

« Nemours Jean-Baptiste n’a pas créé le rythme Compas », rectifie Michel Soukar

Le rôle de Nemours Jean-Baptiste dans l’essor du compas se limitait à la création du super « Ensemble Compas direct» » a rétabli l’historien Michel Soukar, soulignant qu’il n’existe ni date, ni inventeur du rythme compas en Haïti.

Une leçon d’histoire qui risque de générer plus de confusion que de rétablir la vérité sur l’invention du compas. L’historien Michel Soukar, qui réagissait sur les ondes de Radio Télé Métropole, déclare sans ambages qu’il n’existe aucun inventeur du compas direct, ni date qui peut remonter la création du compas, préférant évoquer un style musical engendré par le génie populaire. Dans cet exercice de reconstruire l’histoire du genre musical natif d’Haïti et de déconstruire son mythe, il fait référence au rythme du compas, à travers le troubadour haïtien, popularisé par la légende Amilus Cadet.

Dans son style tranchant, l’historien Michel Soukar, rappelle que le compas direct tire certaines notes du rythme nommé « rale bourèt », vulgarisé par Amilus Cadet. Les recherches ont établi que le compas existait bien avant les années 1920, écartant toute possibilité que le compas soit né vers les années 1950. Dans le cheminement de la légende du compas, on ne peut s’en passer de la rivalité entre le groupe « Kadans rampa », fondé par Weber Sicot et le « super Ensemble » de Nemours Jean-Baptiste.

À la croisée des chemins de la culture, la tendance compas direct s’imprègne du cycle politique également, défend l’historien Michel Soukar. Sous la présidence de Jean-Pierre Boyer, lors de l’occupation de l’ile pendant deux décennies, la culture haïtienne au même titre que les troupes de l’armée d’Haïti s’est imposée dans le pays voisin. Les dominicains ont adopté et développé le rythme ibo jusqu’à influencer le secteur musical haïtien, rappelle-t-il. 

La richesse et la diversité de la meringue haïtienne ont été également mises au gout du jour du débat. Il existe trois catégories de meringues haïtiennes à savoir la meringue douce, la meringue de salon et la meringue carnavalesque, énumère Michel Soukar. À ce dernier d’insister sur l’origine du compas tirée de « rale bourèt » et des sonorités fortement influencées pendant l’époque de l’occupation de l’ile par Jean-Pierre Boyer.

Hervé Noel

vevenoel@gmail.com

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