Après Melissa, Haïti Implore le monde : un pays au bord de l’asphyxie
Un mois et demi après l’ouragan Melissa, Haïti lutte encore pour respirer. Depuis Port-au-Prince, où le vrombissement des hélicoptères humanitaires couvre parfois sa voix, Lola Castro, responsable du PAM, tire la sonnette d’alarme : « Haïti ne peut pas être oublié ».
Le pays, déjà rongé par la faim et la violence, encaisse un nouveau choc. Plus de 5,7 millions d’Haïtiens ne mangent pas à leur faim et 1,4 million vivent déplacés, piégés entre gangs et effondrement des services publics. À Petit-Goâve, la rivière en furie a emporté maisons, bétail et vies : vingt-cinq morts, des familles brisées, des habitants fuyant dans la boue nocturne.
L’accès humanitaire se joue chaque jour au fil des négociations, dans une capitale contrôlée à 90 % par des gangs. Les hélicoptères restent souvent le seul moyen d’atteindre les zones isolées. Et si Haïti paie le prix le plus lourd, la Jamaïque, Cuba et la République dominicaine affrontent elles aussi des pertes agricoles massives et une lente reconstruction.
Le PAM réclame 83 millions de dollars pour répondre à l’urgence. Déjà, des voix s’élèvent dans les rues meurtries : « S’il vous plaît, ne nous oubliez pas. »
source : PAM
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