L’ancien premier ministre malaisien Najib Razak a été reconnu coupable vendredi par la Haute Cour de Kuala Lumpur dans un vaste dossier de corruption lié au fonds public 1Malaysia Development Berhad (1MDB). Les juges l’ont déclaré coupable de quatre chefs d’abus de pouvoir et de 21 chefs de blanchiment d’argent portant sur plus de 700 millions de dollars transférés vers ses comptes personnels.
Âgé de 72 ans et déjà incarcéré, Najib Razak a nié toute malversation, affirmant que l’argent provenait d’un don politique saoudien et qu’il avait été manipulé par des financiers, notamment Low Taek Jho, en fuite. Des arguments rejetés par le tribunal, qui a jugé ces explications « invraisemblables », estimant que les preuves démontraient clairement l’origine des fonds dans 1MDB.
Le juge a souligné que l’ancien chef du gouvernement n’avait entrepris aucune démarche pour vérifier la provenance de sommes aussi importantes et qu’il avait, au contraire, utilisé cet argent tout en protégeant sa position politique. Le tribunal a également mis en évidence le rôle central de Low Taek Jho, décrit comme intermédiaire et facilitateur du système de détournement.
Ce verdict marque une nouvelle étape dans l’un des plus grands scandales financiers mondiaux, impliquant plus de 4,5 milliards de dollars détournés entre 2009 et 2014 et ayant donné lieu à des enquêtes internationales, notamment aux États-Unis. Najib Razak, déjà condamné en 2020 dans une affaire connexe, risque désormais un alourdissement de sa peine.
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