À Washington, Donald Trump a annoncé son intention de classer le fentanyl comme une « arme de destruction massive ». Une formule choc, à la mesure de la crise sanitaire qui ravage les États-Unis depuis plusieurs années. Ce puissant opioïde de synthèse, extrêmement addictif et bon marché, est au cœur d’une épidémie d’overdoses qui fait des dizaines de milliers de morts chaque année, bouleversant familles, communautés et systèmes de santé.
« Aucune bombe ne fait ce que cette drogue fait », a déclaré le président américain, justifiant un décret destiné à renforcer l’arsenal juridique et sécuritaire contre sa production, son trafic et sa diffusion. En assimilant le fentanyl à une menace stratégique, Donald Trump cherche à souligner le caractère massif et destructeur de ses effets, mais aussi à légitimer une réponse d’exception, mobilisant à la fois les forces de l’ordre, la diplomatie et les agences fédérales.
Cette annonce relance toutefois le débat sur l’équilibre entre répression et santé publique. Si le durcissement des mesures vise à freiner un fléau mortel, de nombreux experts rappellent que la lutte contre le fentanyl passe aussi par la prévention, le traitement des addictions et l’accès aux soins. Entre rhétorique sécuritaire et urgence sanitaire, la décision marque un tournant symbolique dans la guerre américaine contre les opioïdes.
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