Haïti – Plus de 700.000 déplacés par la violence des gangs, l’Eglise alerte tandis qu’Alix Fils-Aimé se réfugie dans un discours de Tonton Noël

Haïti – Plus de 700.000 déplacés par la violence des gangs, l’Eglise alerte tandis qu’Alix Fils-Aimé se réfugie dans un discours de Tonton Noël

Après avoir multiplié l’adoption de décrets sans portée opérationnelle sur la sécurité publique, le chef du gouvernement de doublure se réfugie, à l’occasion de Noël, dans une rhétorique incantatoire d’espérance et de solidarité. Cette posture contraste avec la réalité documentée d’une crise humanitaire majeure, marquée par plus de 700.000 déplacés internes et par l’appel pressant de l’Église catholique à une action effective de l’État face à la violence des gangs et à la défaillance prolongée de la gouvernance

PORT-AU-PRINCE, 25 décembre (Rezo Nòdwès) – Plus de 700.000 personnes sont actuellement déplacées à l’intérieur d’Haïti en raison de la violence des gangs armés, a indiqué l’Organisation internationale pour les migrations, dans un contexte marqué par l’effondrement de la sécurité publique et l’inaction persistante des autorités.

Selon l’OIM, plus de la moitié des déplacés sont des enfants. Fuyant les violences à Port-au-Prince, de nombreuses familles se replient vers d’autres régions du pays, dans des conditions précaires, sans accès suffisant aux services de base. Des responsables humanitaires évoquent une migration interne forcée révélatrice de l’incapacité de l’État à garantir la protection des civils.

Face à cette situation, l’Église catholique haïtienne a lancé un appel pressant à l’aide. Les évêques dénoncent la multiplication des assassinats, l’emprise croissante des gangs et l’absence de réponse sécuritaire crédible. « Haïti est à feu et à sang et attend du secours », a déclaré Mgr Jean Désinord, évêque de Hinche, appelant au respect de la vie humaine et à une mobilisation immédiate des autorités.

Ces mises en garde contrastent avec le message diffusé par le gouvernement à l’occasion de Noël. Dans un communiqué publié le 25 décembre, le Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé, et son équipe ont appelé à l’unité, à la solidarité et à la foi collective, présentant la fête comme une « flamme d’espérance » pour la nation haïtienne.

Aucune mesure concrète n’a toutefois été annoncée pour répondre à l’urgence sécuritaire et humanitaire décrite par les organisations internationales et les autorités religieuses, alors que les violences continuent de s’étendre dans la capitale et plusieurs régions du pays.

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