Haïti : le parti DEHFI propose un plan pour prévenir une crise institutionnelle

Haïti : le parti DEHFI propose un plan pour prévenir une crise institutionnelle

À moins de deux mois du 7 février 2026, date marquant la fin du mandat du Conseil présidentiel de transition (CPT), le parti Démocrates engagés pour une Haïti forte et inclusive (DEHFI) soumet un document stratégique de 37 pages visant à éviter un vide institutionnel et un désordre généralisé.

Intitulé « Haïti à la croisée des chemins : diagnostic national et appel à un sursaut patriotique », le document a été transmis aux autorités nationales, aux forces vives de la nation ainsi qu’aux partenaires internationaux, dans l’espoir de mobiliser l’ensemble des acteurs autour d’une sortie de crise structurée et consensuelle. Une copie a également été remise à Rezo Nòdwès, afin d’assurer une large diffusion du contenu auprès des parties prenantes locales et internationales.

Le DEHFI dresse un constat alarmant de la situation nationale : insécurité généralisée, expansion des groupes armés, paralysie des services publics, effondrement économique et aggravation de la crise humanitaire, avec plus de 1,3 million de déplacés vivant dans des conditions précaires. Le parti souligne notamment l’échec du Conseil présidentiel de transition à rétablir la sécurité et à organiser des élections crédibles.

Pour sortir de l’impasse, le DEHFI propose la mise en place d’un exécutif bicéphale composé d’un Président de la transition issu de la Cour de cassation et d’un Premier ministre de mission. Ce dernier serait nommé par le Président parmi trois candidats présélectionnés par un Organe national de sélection (ONS). Ce mécanisme, présenté comme indépendant, vise à garantir un choix technique, neutre et consensuel, tout en prévoyant le remplacement du Premier ministre en cas de défaillance majeure, selon un processus clairement établi.

La transition proposée s’articule autour de trois missions prioritaires :

  1. Rétablir la sécurité et l’autorité de l’État ;
  2. Atténuer la souffrance de la population et répondre à l’urgence humanitaire ;
  3. Organiser des élections libres, inclusives et transparentes.

Afin de renforcer la transparence et la redevabilité, le DEHFI recommande la création d’un Conseil d’évaluation de l’action gouvernementale (CEAG), chargé de publier des rapports mensuels sur la performance de chaque ministère et de proposer des mesures correctives.

Le parti insiste enfin sur la nécessité d’un engagement collectif impliquant les institutions publiques, la société civile, le secteur privé, la diaspora et les forces de sécurité, tout en appelant au soutien de la communauté internationale dans le strict respect de la souveraineté nationale.

Les acteurs nationaux et internationaux sauront-ils répondre à l’appel du DEHFI pour sauver l’État haïtien avant qu’il ne soit trop tard ?

Delmondo Charlemagne

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