Le mouvement citoyen Nou Bouke a vivement critiqué le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), qu’il qualifie d’organe « hors de contrôle », dénonçant une gouvernance marquée par la corruption, l’ingérence étrangère et une dérive autoritaire. Dans une déclaration rendue publique, le collectif estime que le CPT, mis en place avec l’appui de la communauté internationale, n’a pas répondu aux attentes de la population haïtienne et n’a apporté aucune amélioration tangible à la crise multidimensionnelle que traverse le pays.
Selon Nou Bouke, le bilan de la transition est négatif : l’insécurité persiste, les gangs continuent de terroriser la population, des milliers de familles sont déplacées et aucune élection n’a été organisée. Le mouvement affirme également que les institutions républicaines restent paralysées, tandis que la misère s’aggrave.
Le collectif pointe particulièrement un décret publié le 23 décembre 2025 dans Le Moniteur sur l’organisation et le fonctionnement de la Haute Cour de Justice. Il juge ce texte « inconstitutionnel et illégal », l’accusant de viser à protéger les membres du CPT contre d’éventuelles poursuites judiciaires après la transition.
Nou Bouke évoque par ailleurs des allégations de corruption impliquant certains membres du Conseil, notamment dans le dossier de la Banque Nationale de Crédit (BNC), citant des soupçons de pots-de-vin, d’abus de pouvoir et d’enrichissement personnel.
Estimant que le CPT a perdu toute légitimité morale et politique, le mouvement annonce qu’il combattra toute décision qu’il jugera illégale. « Haïti n’est pas un protectorat », martèle Nou Bouke, appelant au respect de la souveraineté populaire et à une justice indépendante.
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