Plus d’un an après le massacre qui avait coûté la vie à près d’une centaine de personnes à Pont-Sondé, les habitants de cette communauté de la 5e section communale de Saint-Marc ont de nouveau dû adopter une même stratégie de survie. Dans la nuit de dimanche, plusieurs centaines de Pont-Sondiens ont parcouru plusieurs kilomètres pour rejoindre la commune de Saint-Marc afin d’échapper à une nouvelle offensive de groupes armés.
Un nouvel épisode de violence a éclaté à Pont-Sondé dans la soirée du samedi 29 novembre 2025, faisant plusieurs victimes parmi les civils. Selon la presse locale, plusieurs personnes ont été tuées par des membres du gang Gran-Grif et d’autres blessées par balles. À l’hôpital Saint-Nicolas de la Cité Nissage Saget, des proches de blessés décrivent une situation très inquiétante, alors que plusieurs habitants seraient restés coincés dans des maisons incendiées.
Des résidents dénoncent une réponse policière insuffisante. Manquant de matériel et d’effectifs, les agents ont opposé une résistance limitée. À Pat-Chwal, les forces de sécurité se seraient contentées de consolider leur base pour éviter une percée des groupes criminels, tandis que les bandits de Gran-Grif imposaient leur loi, attaquant des habitants et incendiant des maisons dans l’indifférence des autorités.
Plus d’un an après le massacre du 3 octobre 2024 attribué au même groupe criminel, la situation demeure inchangée. Dans l’Artibonite, les bandits maintiennent leur emprise sur plusieurs communes et localités du département. Aucun renseignement ne semble avoir été exploité pour anticiper de nouvelles attaques à Pont-Sondé, déplorent des déplacés réfugiés sur la place Philippe-Guerrier, à Saint-Marc.
Hervé Noël
vevenoel@gmail.com
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