Rfi – Haïti : à Port-au-Prince, un Noël étouffé par l’insécurité et la crise économique

Rfi – Haïti : à Port-au-Prince, un Noël étouffé par l’insécurité et la crise économique

PM Fils-Aimé :  » Noël, flamme d’espérance pour la Nation haïtienne »

Dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince, l’ambiance des fêtes de fin d’année semble appartenir à un autre temps. Marquée par une insécurité persistante, une inflation galopante et une situation économique de plus en plus précaire, la ville n’a plus vraiment la tête à la fête. Dans les rues, les décorations sont rares, voire inexistantes, et les traditions qui rassemblaient autrefois les familles s’effacent progressivement. Cette période, habituellement synonyme de joie et de retrouvailles, laisse place à une atmosphère de morosité et de résignation.

Depuis plusieurs années, la crise sécuritaire et économique qui secoue Haïti a profondément transformé le quotidien des habitants. La multiplication des violences armées, les déplacements forcés de population, la flambée des prix des produits de première nécessité et la baisse du pouvoir d’achat laissent peu de place aux célébrations. Pour beaucoup, la priorité reste la sécurité et la satisfaction des besoins essentiels.

À Port-au-Prince, la capitale, rares sont les citoyens qui s’accrochent encore à l’espoir, à l’esprit de Noël, fête de partage et de solidarité. Ils estiment que l’heure n’est pas à la fête. L’esprit de Noël semble étouffé par les préoccupations quotidiennes.

Bénél est peintre, mais depuis quelque temps, il fait du taxi moto. Croisé dans le quartier de Bois-Verna, il affirme ne ressentir aucune ambiance festive cette année. « À ce que je vois, il n’y a pas de fête. Les années précédentes, la situation était meilleure. Aujourd’hui, c’est l’insécurité qui détruit le pays. S’il y a une fête, ce n’est pas pour nous, les plus démunis », explique-t-il.

L’insécurité et la pauvreté supplantent l’esprit de Noël

Même constat à Pétion-Ville, un autre quartier de Port-au-Prince. Devant son petit commerce de boissons gazeuses, près de la place Saint-Pierre, Fenel, père de deux enfants, décrit un climat morose. « Pour cette année, je ne vois pas de fête. Dans ma zone, dès qu’il est 18 heures, tout le monde rentre chez soi. Avant, on voyait des activités dans les quartiers, des jeunes qui jouaient au football ou au basket. Aujourd’hui, il n’y a rien », souligne-t-il.

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