Le Département d’État américain a annoncé, le 23 décembre, une série de mesures inédites visant ce qu’il qualifie de « complexe industriel de la censure mondiale ». Cinq individus, présentés comme des activistes et membres d’ONG accusés d’avoir exercé des pressions organisées sur des plateformes numériques américaines, sont désormais visés par des restrictions de visa et pourraient, pour certains, faire l’objet de procédures d’expulsion.
Selon Washington, ces acteurs auraient encouragé ou soutenu des mécanismes de censure émanant d’États étrangers afin de faire supprimer, démonétiser ou marginaliser des opinions américaines jugées indésirables. Le secrétaire d’État Marco Rubio estime que leurs activités constituent une menace potentiellement grave pour la politique étrangère des États-Unis et une atteinte directe à la souveraineté nationale.
Ces décisions s’inscrivent dans la ligne de la doctrine « America First » défendue par le président Donald Trump, qui rejette toute ingérence étrangère, y compris dans le champ numérique et informationnel. Les autorités américaines se réservent par ailleurs le droit d’élargir la liste des personnes sanctionnées si d’autres acteurs persistent dans ces pratiques.
Fondées sur la loi américaine sur l’immigration et la nationalité, ces mesures pourraient également s’étendre à certains membres de la famille des personnes visées. Elles marquent un durcissement notable de la position américaine face aux débats mondiaux sur la régulation des contenus, la liberté d’expression et le rôle des plateformes numériques dans l’espace public.
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