Affaire Epstein : la déclassification de documents relance le dossier Clinton, bras dessus bras dessous avec Maxwell

Affaire Epstein : la déclassification de documents relance le dossier Clinton, bras dessus bras dessous avec Maxwell

La diffusion de ces photographies intervient alors que, sur le plan institutionnel, le dossier connaît une nouvelle inflexion politique, les auditions de Bill Clinton et de Hillary Clinton devant la commission de surveillance de la Chambre des représentants ayant été annoncées et reprogrammées pour janvier 2026, sous la menace explicite de poursuites pour contempt of Congress en cas de refus de comparaître.

WASHINGTON, 19 décembre 2025 – La publication par le Département de la Justice américain d’un nouveau lot de documents liés à l’affaire Jeffrey Epstein a ravivé, jeudi, les interrogations autour des relations entretenues par l’ancien président Bill Clinton avec l’entourage du financier new-yorkais, condamné pour infractions sexuelles et décédé en détention en 2019. Parmi les éléments rendus publics figurent des photographies inédites montrant Bill Clinton se détendant dans une piscine intérieure aux côtés de Ghislaine Maxwell, ancienne compagne et collaboratrice proche d’Jeffrey Epstein, aujourd’hui condamnée à une lourde peine de prison pour trafic sexuel de mineures.

Selon plusieurs médias américains, dont RadarOnline, ces images font partie de centaines de milliers de pages versées au dossier dans le cadre d’une opération de déclassification progressive, menée à la suite de pressions politiques et judiciaires en faveur d’une transparence accrue sur les réseaux relationnels d’Epstein. Les clichés montrent l’ancien chef de l’État américain dans un jacuzzi, souriant, en compagnie de Maxwell et d’une troisième femme dont le visage a été masqué (redacted), conformément aux règles de protection des victimes et des personnes non mises en cause pénalement.

La diffusion de ces documents intervient dans un climat politique déjà tendu à Washington. Sur les réseaux sociaux, la réaction a été immédiate, plusieurs internautes estimant que ces images renforcent la nécessité d’un examen approfondi des liens entre certaines figures de l’establishment politique américain et l’entourage d’Epstein. D’autres rappellent toutefois que la présence sur des photographies ou lors d’événements mondains ne constitue pas, en soi, une preuve d’implication pénale.

Les relations entre Bill Clinton et Jeffrey Epstein font l’objet de débats récurrents depuis plusieurs années. L’ancien président a reconnu avoir rencontré Epstein à plusieurs reprises, notamment dans le cadre d’initiatives philanthropiques, tout en niant catégoriquement toute implication dans des activités illégales. Aucune inculpation n’a, à ce stade, été retenue contre lui. Néanmoins, ces nouvelles révélations relancent les demandes de clarification sur la nature exacte de ces fréquentations.

Sur le plan institutionnel, l’affaire a pris une tournure plus formelle avec l’intervention de la commission de surveillance de la Chambre des représentants (Oversight Committee). Son président républicain, James Comer, a convoqué Bill Clinton ainsi que son épouse, l’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton, afin qu’ils témoignent sous serment sur leurs liens avec Epstein. Les avocats du couple ont dénoncé une démarche qu’ils jugent politiquement orientée, estimant que leurs clients seraient « ciblés » de manière sélective.

Dans une lettre adressée à la commission, la défense des Clinton affirme que cette initiative viserait à détourner l’attention de la relation passée entre Epstein et l’actuel président Donald Trump, une accusation que les républicains rejettent. Malgré ces échanges tendus, la commission a fixé de nouvelles dates de déposition à la mi-janvier 2026, avertissant qu’un refus de comparaître pourrait entraîner une procédure pour contempt of Congress.

La publication de ce nouveau lot de documents illustre, une fois encore, la complexité et la sensibilité politique du dossier Epstein, dont les ramifications continuent de traverser les sphères du pouvoir américain. Au-delà de l’émotion suscitée par des images inédites, la question centrale demeure celle de la responsabilité institutionnelle et de la capacité des mécanismes judiciaires et parlementaires à établir les faits, dans le respect du droit et de la présomption d’innocence, face à l’une des affaires les plus controversées de ces dernières décennies.

“They can release as many 20-plus-year-old photos as they want, but this isn’t about Bill Clinton,” spokesman Angel Urena said on X. “This is about shielding themselves from what comes next, or from what they’ll try and hide forever.”

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