À Washington, l’audition de Kristi Noem a viré jeudi au bras de fer politique.
La secrétaire à la Sécurité intérieure, pilier de la stratégie musclée de Donald Trump, s’est vue accusée par plusieurs élus démocrates de multiplier les arrestations… au petit bonheur la chance.
« Soixante-dix pour cent des personnes arrêtées n’ont aucun casier », a lancé l’élu Lou Correa, citant même des citoyens américains brièvement détenus. Son collègue Seth Magaziner a enfoncé le clou : « Vous ne distinguez pas les bons des mauvais. »
Kristi Noem, imperturbable, a défendu une politique « combative » face à ce qu’elle décrit comme une « invasion » héritée de l’ère Biden. Elle assure qu’aucun citoyen américain n’a été expulsé, concédant simplement que certains sont relâchés « une fois leur identité vérifiée ».
Les démocrates dénoncent aussi le mépris de décisions de justice, notamment celle interdisant l’expulsion de Salvadoriens sous une vieille loi de 1798. Un juge a même évoqué une possible « outrage au tribunal », convoquant des responsables la semaine prochaine.
Au cœur du débat, un chiffre qui dérange : selon des données obtenues par des experts du Cato Institute, près de 70 % des personnes arrêtées par l’ICE depuis octobre n’ont aucune condamnation. Un contraste saisissant avec la promesse de cibler « les pires des pires ».
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