PORT-AU-PRINCE, 6 DÉCEMBRE 2025 – Plus de 3 000 déplacés vivent depuis près d’un an dans l’enceinte de l’ancien ministère de l’Information, transformé en camp d’urgence après leur fuite provoquée par les violences « programmées » des gangs, a indiqué jeudi un responsable du site, décrivant une situation sanitaire « au bord de l’effondrement ».
Le responsable affirme que l’ensemble du camp ne dispose que d’une seule toilette fonctionnelle pour des milliers de personnes, créant une promiscuité extrême, des risques élevés d’infection, de choléra et une insalubrité généralisée. Les familles, installées sous des structures improvisées, manquent de nourriture, de vêtements, de couvertures et d’eau potable, a-t-il ajouté.
Selon lui, « les besoins se font dans des conditions indignes », alors que le bâtiment servait autrefois aux services de communication de l’État. Il appelle le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé à assumer ses responsabilités, non seulement pour améliorer l’assistance immédiate, mais surtout pour permettre un retour sécurisé des déplacés dans leurs quartiers d’origine, comme « la seule solution viable ».
En pleine période festive, le responsable déplore que ces familles passent des journées entières sans activité ni perspectives, tandis que le gouvernement évoque l’organisation d’élections dans un pays toujours fragilisé par une transition politique amorcée en 2021 et qui semble sans terme proche.
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