Un nouveau rapport de l’Institut pour la citoyenneté canadienne révèle qu’un immigrant sur cinq quitte le Canada dans les 25 ans suivant son arrivée — et que la majorité part dans les cinq premières années. Les plus susceptibles de partir : les titulaires de doctorat, les talents hautement qualifiés en affaires, finance, technologies de l’information et génie. En se fondant sur les admissions prévues en 2026, plus de 20 000 des 380 000 nouveaux résidents permanents quitteraient le pays d’ici 2031.
Cette fuite des compétences survient alors que le C.D. Howe Institute presse Ottawa de réduire davantage ses cibles d’immigration. Malgré la baisse déjà annoncée des admissions (395 000 en 2025 contre 485 000 en 2024), le groupe recommande de descendre jusqu’à 350 000 d’ici 2028 pour stabiliser un système sous tension.
Le think tank estime que la politique actuelle privilégie trop les objectifs numériques et les besoins immédiats du marché du travail, au détriment du capital humain et de la productivité à long terme. Il critique notamment les sélections par catégories introduites en 2023, qui permettent d’abaisser les seuils d’entrée pour certains groupes, au risque d’écarter des talents d’élite mieux classés.
Les deux rapports convergent : le Canada doit non seulement attirer, mais aussi retenir les travailleurs hautement qualifiés. Sans stratégie de rétention et sans système plus prévisible, le pays pourrait continuer à perdre les talents essentiels à sa prospérité future.
J’aime ça :
chargement…