Le pape Léo, premier pontife originaire des États-Unis, a exhorté mardi l’administration du président Donald Trump à ne pas tenter de renverser par la force Nicolás Maduro, dirigeant du Venezuela. Il suggère plutôt l’ouverture de voies de dialogue ou l’usage de pressions économiques ciblées.
Interrogé en pleine conférence de presse à bord de l’avion le ramenant de Turquie et du Liban, le pape a indiqué que la recherche d’une solution négociée demeure préférable : « Il vaut mieux explorer des mécanismes de dialogue, ou éventuellement des pressions, y compris économiques », a-t-il déclaré, évoquant les options étudiées à Washington.
Les États-Unis évaluent depuis plusieurs mois des scénarios susceptibles d’écarter Maduro, qu’ils accusent d’alimenter le trafic de stupéfiants vers le territoire américain. Le président vénézuélien nie tout lien avec les réseaux criminels. Selon des informations publiées par Reuters en novembre, le Pentagone serait entré dans une phase opérationnelle avancée, après un déploiement massif dans les Caraïbes et près de trois mois de frappes contre des embarcations soupçonnées de transporter de la drogue au large du Venezuela.
Le souverain pontife a souligné les messages contradictoires envoyés par Washington : d’un côté, l’existence d’un échange téléphonique récent entre Trump et Maduro ; de l’autre, la possibilité d’une action armée. « Les signaux provenant des États-Unis varient avec une certaine fréquence », a-t-il observé.
Élu en mai et originaire de Chicago, le pape Léo a passé de nombreuses années en mission au Pérou, ce qui nourrit son attention particulière aux équilibres politiques latino-américains.
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