Petit-Goâve reste sous l’emprise d’un cercle d’anciens responsables politiques qui, malgré des bilans peu reluisants, continuent d’influencer la gouvernance locale. Bien qu’ils ne soient plus en fonction, leurs réseaux dans l’administration centrale leur permettent encore d’orienter la nomination des autorités municipales, choisies dans l’ombre plutôt que par la population elle-même.
Ce système place à la tête de la commune des dirigeants dépourvus de préparation et de vision, sélectionnés davantage pour leur docilité que pour leurs compétences. La ville se retrouve ainsi dirigée à distance, par une véritable télécommande politique manipulée par ceux qui ont failli à leurs responsabilités par le passé.
Cette prise en otage nourrit un clientélisme profond, affaiblit les institutions et entrave tout développement. Les conséquences sont visibles : plus d’électricité depuis plus de quatre ans, absence d’espaces de loisirs, routes délabrées, insalubrité chronique. Autant de symptômes d’un modèle qui privilégie la loyauté aux intérêts partisans plutôt que le bien commun.
Pourtant, Petit-Goâve regorge d’une jeunesse instruite, dynamique et porteuse de solutions. L’écarter au profit de calculs politiques prive la ville d’un potentiel essentiel.
Il est temps que cette jeunesse s’affirme et rompe avec un système qui cherche à la maintenir à genoux. Petit-Goâve mérite une gouvernance intègre, compétente et tournée vers l’avenir.
Delmondo Charlemagne
Citoyen engagé
Ancien journaliste à Radio Méga, STV, Radio Vision Plus
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