À New York, António Guterres a tiré la sonnette d’alarme : avec 1,6 milliard de dollars d’arriérés, l’ONU fonctionne « bien en deçà » des niveaux approuvés. À cinq semaines de la fin de l’année, seuls 145 États membres ont payé leur contribution 2025 ; les États-Unis et la Russie accusent toujours un retard, tandis que la Chine s’est acquittée de son dû fin octobre.
Cette crise de liquidités intervient alors que les négociations sur le budget 2026 entrent dans leur phase décisive. Le projet prévoit une baisse de 15 %, soit 3,238 milliards de dollars, et l’élimination de plus de 2 600 postes. Les missions politiques spéciales seraient amongries de 21 %, menaçant les capacités de prévention des conflits.
Malgré les économies structurelles engagées, le Secrétaire général prévient que les coupes ne suffiront pas tant que les impayés s’accumulent. Pour préserver la trésorerie, l’ONU envisage même de retarder les remboursements aux États. Guterres exhorte les capitales à régler leurs arriérés, faute de quoi les opérations pourraient être entravées, quel que soit le budget finalement adopté.
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